En soutien à l'école primaire Victor Hugo et aux enfants de la CLIS, nous publions cet article publié dans l'Eure Infos et reproduis avec l'aimable accord de sa direction. Encore merci à elle.
Faute de trouver un terrain d’entente, la Ville et la commission de sécurité se renvoient la balle pour procéder à des travaux d’aménagement qui permettraient à de jeunes élèves handicapés de travailler dans de meilleures conditions…
Imaginez douze élèves agés de 3 à 12 ans. Les uns trisomiques, les autres handicapés mentaux mais tous confinés dans une CLIS (Classe d’Intégration Scolaire) de neuf mètres carrés.
« Cela fait plusieurs années que la situation perdure » déplore un parent d’élève de l’école Victor Hugo. « Il existe pourtant une solution : aménager le deuxième étage où les enfants pourraient disposer d’une pièce de 60 mètres carrés, avec des douches, une bibliothèque et une salle d’informatique à proximité »
Seulement, pour hériter de conditions d’accueil plus spacieuses, les enfants seraient tenus d’emprunter un escalier qui n’offre aucune garantie en matière de sécurité. Au grand dam de la directrice, Martine Defrance.
« Chaque année depuis 2000, l’école est visitée en vue des travaux d’aménagement. Mais régulièrement, la commission de sécurité oppose son véto, jugeant l’escalier dangereux »
L’imbroglio administratif est total. « Tout le monde se renvoit la balle. En effet, a commission a demandé à la mairie et à ‘architecte de revoir leur copie, le projet déposé ne réunissant pas toutes les conditions de sécurité. C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue » soupire une mère d’élève.
En janvier pourtant, et après délibération en conseil municipal, Michel Champredon a voté le budget de mise en conformité : 54 000 euros pour les travaux et 60 000 pour la sécurisation de l’escalier proprement dit. « Je soutiens complètement l’initiative qui vise à garantir aux élèves de la CLIS de meilleures conditions de travail. Mais je n’ai aucun pouvoir décisionnel pour valider la date de lancement du chantier. C’est du ressort de la municipalité » tient à préciser la directrice de l’établissement.
Impatients, voire agacés, plusieurs parents et institutrices ont donc lancé une pétition qui a déjà recueilli une centaine de signatures. « Vendredi matin, nous l’avons remise à Mme Devilliers, chef du service enseignement à la mairie » relate Mme Porcher, parent d’élèves élue. Et déçue. « Nouveau rebondissement : le dossier est aujourd’hui entre les mains des services techniques de la Ville. Partant de là, on peut supposer un énième report des travaux »
Pas franchement optimiste, notre interlocutrice est même catégorique : « La rentrée de septembre va s’opérer dans les mêmes conditions » Faute d’une CLIS aménagée, les douze enfants peuvent donc s’attendre à vivre une nouvelle année "galère", confinés dans leurs neuf mètres carrés…
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